Dans une transaction audacieuse, la famille Barrière prend le contrôle total du groupe emblématique des hôtels et casinos Lucien Barrière. En rachetant les 40 % jusqu’ici détenus par Fimalac, pour un montant avoisinant les 325 millions d’euros, elle affirme son emprise absolue sur ce fleuron de l’hôtellerie et du jeu en France. Les dessous du deal !
Fimalac allège son portefeuille avec la vente de Lucien Barrière
Alors que le monde du retail est en pleine ébullition, Fimalac est sur le point de marquer un grand coup avec la probable acquisition de Casino. Dans la même veine, un accord avec les créanciers de Casino vient d’être signé, pavant la voie à la conclusion de cette opération majeure prévue pour le début de l’année 2024, portée par le milliardaire Daniel Kretinsky. Cela dit, par une synchronicité quasi théâtrale, l’entreprise dirigée par Marc Ladreit de Lacharrière semble jouer sur plusieurs fronts. A en croire les informations révélées par Les Echos, validées par un porte-parole de la holding du milliardaire, Fimalac se prépare également à se désengager du Groupe Lucien Barrière, cédant ainsi ses parts à la famille Barrière.
Cette transaction promet d’être particulièrement lucrative pour Fimalac. Ayant acquis 40 % des parts en investissant au capital pour un montant de 186 millions d’euros en 2011, majoritairement repris du groupe hôtelier Accor (acteur capital depuis 1989 avant que la famille Barrière rachète la majeure partie), l’entité envisage aujourd’hui une revente estimée à environ 325 millions d’euros, soulignant une belle plus-value pour la holding.
Le flambeau familial transmis à la quatrième génération
C’est désormais acté ! L’emblématique groupe Lucien Barrière, fort de ses 32 casinos et 19 hôtels, revient dans le giron familial avec la cession par Fimalac de ses 40 % de parts. Une manœuvre qui parachève le passage de relais à Joy Desseigne-Barrière et Alexandre Barrière, désormais détenteurs uniques du capital. Ces héritiers incarnent la quatrième génération à diriger ce titan français des casinos et de l’hôtellerie haut de gamme.
S’inscrivant dans la lignée de Dominique Desseigne, leur prédécesseur, ils piloteront les destinées du groupe via leur holding familial, la Société de participation deauvillaise : « Nous ferons ce qu’il nous semble nécessaire pour être dignes des trois générations qui nous ont précédés, et pour rendre nos 7 000 collègues toujours plus fiers de travailler pour Barrière », ont-ils déclaré, pleins de détermination et soucieux de respecter l’histoire familiale du groupe. Par ailleurs, dans cette dynamique de consolidation, la famille a également acquis les 10 % détenus par Fimalac au sein de la Société Fermière du Casino Municipal de Cannes (SFCMC), renforçant ainsi sa mainmise sur le vaste empire Barrière.
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